On sait que sur
les monuments de l'Egypte antique les motifs chrétiens sont très présents. L’Egypte
pharaonique est le véritable « pays de la croix. » Bon nombre des « anciens
dieux égyptiens » représentés sur des reliefs et autres monuments anciens de
l'époque pharaonique ont conservé dans les mains l’ankh égyptienne. L’œil de
l’ankh sert de poignée ou de boucle, et grâce à lui l’ankh pouvait être tenue
ou suspendue. Voir. fig. 126 à 131.
Mais il n’est pas
difficile de comprendre que l’ankh n’est pas autre chose qu’une sorte de croix
chrétienne. De plus, cette croix a été utilisée par les coptes-chrétiens médiévaux,
voir fig. 132 à 136. Quelques anciennes images coptes de l’ankh coexistent avec
d'autres types de croix chrétiennes. Par exemple avec la croix gammée, fig. 135
et 137. Et parfois avec la croix à quatre pointes classique, fig. 138 et 139… Nous
notons également une image intéressante d'un aigle endommagé au-dessus de
l'autel d’une église copte de Dendérah. L’aigle tient dans les pattes un objet
oblong qui ressemble à fusil tirant un coup, fig. 143 et 144. Peut-être le
symbolisme est-il lié à la bataille de Koulikovo et l'invention de la poudre, et l'adoption par Serge de Radonège du christianisme apostolique dans le XIVème
siècle. Voir notre livre « Le baptême de la Rus. »
On croit que la
croix égyptienne était un symbole de vie, ou, plus précisément, de la vie
éternelle de l'âme après la mort [1051: 1], p. 14. Mais dans le christianisme,
on fait souvent référence à la croix comme donnant la vie. En ce sens, l'ancien
symbolisme égyptien de la croix est essentiellement le même que le symbolisme chrétien.
Fig. 128 Le
pharaon d’Egypte antique embrasse la croix, la présente à ses lèvres – cela est
presque identique à ce que font encore les chrétiens de nos jours.
La Fig. 145
montre un fragment d'une peinture murale dans la tombe du pharaon Ramsès III. Le
pharaon tient une ankh. Debout derrière lui une femme avec des ailes, tel un
ange, tient une croix…
« Rois et
reines égyptiens sont souvent représentés avec un tel symbole [croix copte];
ils le tiennent par la poignée, comme l'apôtre Pierre avec la clé ... » A. P.
Golubtsov [176], p. 213. […]
Ainsi, il
apparaît que les pharaons égyptiens portaient des surplis chrétiens, comme ceux
qui sont encore utilisés dans l'Église orthodoxe.
Aujourd'hui, sur
les pages de l'Egypte antique n’est représenté dans les livres et albums, en
règle générale, qu’un seul type de croix égyptienne – l’ankh. En outre, les
égyptologues « affirment avec autorité » que c’est un symbole païen antique
qui n’avait aucun rapport avec le christianisme. Mais, comme nous l'avons vu,
ce n'est pas vrai. D'autre part, il était commun dans l'Egypte antique de voir
beaucoup d'autres croix, y compris certaines ouvertement chrétiennes.
Rappelons, par
exemple, les croix égyptiennes en forme de T, voir fig. 148 et 149. Elles
peuvent être vues sur les colosses égyptiens d'Abou Simbel, sur colosses de
Memnon et de nombreux autres monuments de l'Egypte ancienne, voir fig. 150 à
153. Mais les mêmes croix en forme de T sont représentées sur les icônes
médiévales européennes. La fig. 154 montre le milieu de l’autel d'Anvers. Y est
peint le mont Calvaire avec trois croix (figure. 155). Chacune d'entre elles est
en forme de T. Les fig. 156 et 157 montrent l'ancien voile d’une église russe
du XVème siècle avec deux croix en forme de T. Ainsi, les croix d’Egypte
antique en T ne sont rien d'autre qu’un symbole chrétien très fréquent au Moyen
Âge. […]
La fig. 160
représente un motif intéressant sur l'une des parois intérieures du temple
égyptien antique à Philae, voir fig. 139 ci-dessus. Deux figures humaines sont agenouillées
devant une croix avec un serpent enlacé. À côté se trouve un énorme faucon dans
un buisson fleuri luxuriant. Mais rappelons-nous que, selon la Bible, Dieu est
apparu à Moïse dans un buisson – un buisson ardent. Par conséquent, le faucon
dans le buisson est susceptible de signifier ici Dieu le Père.
Mais l'image dans
son ensemble fait clairement penser à l'histoire biblique d'Adam et Eve, tentée
par le serpent dans l’arbre, dans le jardin d’Eden. Que l’arbre céleste soit
représenté ici sous la forme d'une croix ne devrait pas nous surprendre. Ceci
est parfaitement compatible avec l'ancien apocryphe chrétien – « Légende
de l'arbre de la croix » – selon lequel l'arbre qui a grandi dans le
jardin d’Eden et à partir duquel Eve a été séduite par le serpent, mangeant le
fruit défendu, a ensuite donné la croix sur laquelle le Christ a été crucifié
[29: 1], p. 121-127. […]
La fig. 164
montre une plaque trouvée dans le temple de Louxor et cachée dans le coin le
plus éloigné, où les touristes habituellement ne parviennent pas. Elle montre
clairement une croix chrétienne normale. […]
La fig. 166 montre un fragment de l'ancienne peinture
murale égyptienne de la tombe du pharaon Séti Ier dans la Vallée des
Rois. Au-dessus de la tête de l'une des figures on voit une croix chrétienne
normale. Par ailleurs, on voit les trois symboles suivants placés au-dessus des
personnages : 1) la croix-étoile à cinq branches, 2) un oiseau, 3) la croix à
quatre pointes.
Parmi ceux-ci,
deux – la croix à quatre pointes et l’oiseau – sont des symboles chrétiens bien
connus. La croix est un symbole du Christ, et l'oiseau est un symbole du
Saint-Esprit. Par conséquent le plus probable est que nous sommes ici face à
une représentation sous l’Egypte « antique » de la Trinité chrétienne
: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit. […]
Gravure d’un
livre japonais de 1805.
Détail de l’image
précédente.
Selon certaines
vieilles images, même les grandes pyramides d'Egypte ont un temps été
surmontées d'une croix chrétienne, fig. 178. En outre, à côté des pyramides dans
des images européennes des XVIIème-XVIIIème siècles on
trouve des statues d'anges avec des ailes, fig. 179. Que des anges aient été
près des pyramides ou non est une question secondaire. Ce qui est important est
que les artistes européens représentant les pyramides égyptiennes croyaient
apparemment qu’il s’agissait d’édifices chrétiens.
Les égyptologues
peuvent faire valoir que, par exemple, les artistes qui dessinaient des croix
sur les pyramides étaient naïfs, ignorants, et donc mauvais. Cependant, à la
lumière de notre datation de l’Egypte, l'image ci-contre est juste. Les artistes
qui dessinaient une pyramide avec une croix avaient en fait raison. Ce sont les
égyptologues qui ont tort.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire