vendredi 15 mai 2015

Des chiffres romains

Comme l'évoque Garry Kasparov dans la préface du "Book of Civilization" de Kesler et Davidenko, les civilisations de l'antiquité n'avait pas de système de comptabilité fiable.

Essayez d’additionner DCCXXVII et MCDXLVIII, ou de multiplier XLVI par LXXII, ou de diviser MCCXV par V...

Les chiffres arabes ont ceci pour eux qu'il y a une chiffre pour les unités, un pour les dizaines, etc... Pas les chiffres romains, hébreux, ou égyptiens.

Comment bâtir les pyramides d'Egypte sans une manière rapide de calculer les intrants et extrants? Les dimensions et les volumes? 

Imaginez la comptabilité de la légion romaine: des centaines de milliers d'hommes au bas mot, dans des dizaines de pays, devant toucher leur solde, devant recevoir de l'équipement. Il faudrait encore plus de comptables que de soldats!
Imaginez la comptabilité du trésor public à Rome. Imposer des centaines de milliers d'habitants et comptabiliser les recettes et les dépenses. C'est un casse-tête chinois puissance cent!
Sans être architecte vous vous doutez que bâtir un immeuble requière des mathématiques. Quid du Colisée (même s'il a été bâti plus tard)? Des aqueducs? Du mur d'Hadrien?

En parlant des chinois, eux disposaient du boulier, un système de comptage tellement efficace qu'il est encore couramment utilisé de nos jours. Il n'y a pas de trace d'une telle invention dans les civilisations antiques.

L'argument circulaire consistant à dire que c'est possible puisqu'il l'ont fait n'explique rien. Il n'est tout simplement pas possible de mener des calculs de grandes quantités en chiffres romains.

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